Quel yaourt manger quand on a du cholestérol ?
juin 25, 2023Les yaourts et le régime anti-mauvais cholestérol : ce qu’il faut savoir
Certains internautes se demandent si manger du yaourt est adapté à un régime anti-mauvais cholestérol, et plus précisément quels yaourts il convient de s’autoriser pour se faire plaisir sans mettre son corps en danger.
Soucieux de répondre à toutes vos attentes et questions, nous avons sondé nos meilleures sources. Découvrez, à travers cet article, le résultat de nos appétissantes recherches !
Le cholestérol : et si on en parlait un peu ?
Avant d’étudier plus précisément la question du yaourt, il faut rappeler un principe essentiel. Le but premier à se fixer pour rester en bonne santé, c’est d’éliminer le mauvais cholestérol, souvent appelé « LDL », pour « lipoprotéine de basse densité ». (source)
En effet, les excès peuvent conduire à des problèmes aussi importants qu’une crise cardiaque.
Bien sûr, si vous vous sentez prédisposé à une maladie de cet ordre, ou que vous en avez détecté les symptômes, il faut absolument consulter un spécialiste.
Ce dernier vous recommandera très certainement de moduler votre alimentation, en triant vos choix nutritionnels pour éviter notamment les acides gras saturés, qu’on retrouve entre autres dans le beurre, les aliments frits ou les viandes grasses (source).
Les viandes maigres, les poissons maigres et les fruits ne posent normalement aucun problème.
Concernant le yaourt, il est légitime de se demander s’il a sa place dans votre menu en cas de dysfonctionnements liés au mauvais cholestérol.
En effet, puisqu’il appartient aux produits laitiers, ne risque-t-il pas de provoquer des effets délétères ? Il est temps d’approfondir le sujet.
Peut-on manger des yaourts si on a du cholestérol ?
Plusieurs études ont été menées pour définir le lien entre le taux de HDL (bon cholestérol), le taux de LDL (mauvais cholestérol), et l’ingestion régulière de yaourts. Voici la synthèse que nous vous proposons :
- Aucune étude, à notre connaissance, ne considère que les yaourts puissent être dangereux et propices à faire augmenter le taux de LDL.
- Dans certains cas, comme à l’occasion de cette expérience, les scientifiques pensent que l’effet est neutre : notre produit laitier n’a ni d’effet néfastes, ni de vertus dans le cadre d’un état de santé lié au mauvais cholestérol.
- Finalement, il existe des rapports valorisant la consommation de yaourts. Un rapport iranien fait état des bienfaits observés sur quelques patients atteints de diabète, sachant que le diabète et le cholestérol sont liés (mais heureusement pas toujours simultanés !) à plusieurs égards.
Que faut-il retenir, dès lors ? Une chose est sûre : notre denrée n’aura pas d’incidence sur le taux de LDL, et pourrait même favoriser la production et le transport de HDL.
En effet, les yaourts contiennent des probiotiques, dont les effets positifs sur la présence de mauvais cholestérol ont été plusieurs fois démontrés, comme nous le prouve cette étude.
Cela ne consiste absolument pas en un « remède » ou en une cure miracle, mais pourquoi se refuser un bonus ?
Quel type de yaourt est bon en cas de cholestérol ?
De manière générale, aucun yaourt n’apparaît comme spécialement dangereux si l’on a un taux trop élevé de LDL. En revanche, certains sont plus adaptés à un régime anticholestérol que d’autres.
Examinons les nuances à l’aide d’une liste !
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Le yaourt grec
Il existe des études très sérieuses à propos de la manière dont le yaourt grec peut agir sur le cholestérol. En cause, une bactérie en particulier (oui, le terme fait toujours légèrement peur, mais il y a de bonnes bactéries !) capable d’agir sur le LDL.
Nous vous livrons le nom de cet organisme, certes un peu barbare : la lactobacillus bulgaricus. Vous allez pouvoir frimer en soirées, désormais !
En outre, le yaourt grec (à condition de ne pas ajouter n’importe quoi dans le pot ou le bol) est sain par essence, c’est le yaourt nature par excellence.
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Le yaourt au lait de coco
Il n’y a pas non plus de soucis à se faire concernant le yaourt au lait de coco. Au contraire, il a été prouvé (notamment à l’occasion de cette recherche) que ce lait pouvait aider à réguler les taux de LDL et de HDL.
Cette denrée est notamment connue pour favoriser le fonctionnement du système digestif.
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Le yaourt au lait de brebis
Le yaourt au lait de brebis n’est pas le plus indiqué dans le cadre d’un régime anticholestérol, car il est un peu plus gras que la moyenne.
Mais il n’est pas contre-indiqué pour autant : il faut simplement en surveiller les quantités.
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Le yaourt au lait de vache
Certaines sources dévalorisent le lait de vache… il n’est pourtant pas mauvais en cas de mauvais cholestérol.
Au contraire, cette étude, par exemple, a conduit les scientifiques à conclure que les micronutriments contenus dans le yaourt au lait de vache pouvaient aider le système digestif à faire correctement son travail.
Toutefois, contrairement au yaourt grec par exemple, il contient une certaine dose de lipides, et certains experts pourraient vous en déconseiller l’ingestion.
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Les yaourts végétaux
Vous vous en doutez sûrement : le yaourt au soja, par exemple, ne présente aucun danger si vous souffrez d’un taux anormalement élevé de LDL.
Au contraire, il peut aider à la régulation des apports et des évacuations.
Notre bilan : le yaourt est-il un aliment bon pour le cholestérol ?
On peut sans difficultés conclure que oui, le yaourt est un aliment indiqué dans un régime contre le cholestérol. Même si certaines variantes comme les yaourts végétaux sont plus indiquées que d’autres, cela reste une denrée globalement adaptée aux problèmes concernant le LDL, voire bénéfique !
Toutefois, nos conseils ne remplacent pas ceux d’un médecin et nous vous invitons à vous renseigner en cas de doutes.
Aussi, ne passez pas vos journées à manger des yaourts : parmi les clés d’une vie saine, on compte la variété de l’alimentation !
Le Dr. Gleeson est diplômé de la Faculté de médecine de l’Université de Paris, puis a suivi une formation en pédiatrie, en neurologie à l’Hôpital pour enfants de Lyon et à l’Université Lyon-Sud. De 2008 à 2019, il a été chercheur à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM).